Rythmes scolaires, une réforme pour la réussite de tous les élèves
L'école est une priorité de François Hollande et du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Cela se traduit concrètement par un effort budgétaire important, avec la création de 60.000 postes d'enseignants sur 5 ans, la titularisation progressive de 28000 auxiliaires de vie scolaire, l’ouverture des Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education, la scolarisation des enfants de moins de 3 ans renforcée, le dispositif «plus de maîtres que de classes», le passage à l’ère du numérique, un plan de lutte contre le décrochage scolaire…
Des journées trop chargées, source de fatigue pour l'enfant. Cette réforme part d'un constat partagé par l’ensemble de la communauté éducative et des experts scientifiques : avec le nombre de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE, les écoliers français subissent des rythmes scolaires qui n’ont aucun équivalent dans le monde, avec des journées très longues et très chargées. Cette organisation, du temps de l’enfant conduit à une grande fatigue des enfants, à des difficultés d’apprentissage, donc à un échec scolaire accru.
Le mauvais classement de l'école française dans toutes les études internationales. Aujourd’hui, l’apprentissage des savoirs fondamentaux est en recul dans notre pays, avec 20 à 25% des élèves qui entrent au collège sans savoir correctement lire, écrire et compter. Cela engendre évidemment un décrochage scolaire massif : 150 000 jeunes sortent ainsi chaque année du système éducatif sans diplôme. Conséquence : depuis 10 ans, le système éducatif français n’a cessé de régresser dans toutes les évaluations internationales. C’est pourquoi le gouvernement a choisi de mettre le maximum de moyens sur l’école primaire, là où se joue essentiellement la réussite ou l’échec de nos enfants. Dans cet objectif, l’aménagement des rythmes scolaires est un outil important, parmi d’autres.
La réforme permet de mieux répartir temps scolaire et temps périscolaire sur la semaine. Le temps scolaire sera toujours de 24 heures hebdomadaires, mais réparties sur 9 demi-journées, en incluant soit le mercredi matin, soit le samedi matin en fonction du choix de la collectivité locale. Ce temps scolaire quotidien allégé permet de laisser place à des activités périscolaires, source de développement personnel pour l'enfant. Cette réforme est également un facteur de réduction des inégalités sociales en favorisant l’accès de tous les enfants aux activités culturelles, sportives ou d’éveil.
Rappel des faits : pendant 10 ans, l’école a servi de variable d’ajustement budgétaire et la semaine scolaire a été réduite à quatre jours, non dans l’intérêt des enfants, mais pour satisfaire une clientèle électorale. C'est la droite qui en 2008 a modifié les rythmes scolaires en totale contradiction avec les spécialistes des temps de l'enfant et contre l'avis du monde de l’éducation. Elle a également supprimé la formation des professeurs et 80 000 postes dans l’Education nationale.
Xavier Darcos, le 6 juin 2008: «Je n’ai jamais demandé que la semaine soit en quatre jours. Je vois même beaucoup d’avantages [à inclure le mercredi matin]» ou Luc Chatel qui déclarait le 28 mars 2010, en tant que ministre de l'Éducation nationale: «Lorsque localement il y a une volonté [d’avoir quatre jours et demi], il ne faut pas que nous soyons un frein, mais que l’on accompagne»
NON. La réforme des rythmes scolaires est une réforme financée. Le gouvernement a décidé la mise en place d’un fonds exceptionnel pour la mise en place et le renforcement des activités périscolaires. Toutes les communes ayant décidé de mettre en œuvre les nouveaux rythmes scolaires se voient allouer une dotation forfaitaire de 50 euros par élève, avec une dotation supplémentaire de 40 euros pour les plus en difficultés. Par ailleurs, le passage d’une convention avec la Caisse nationale d’allocations familiales permet de porter l’aide nationale aux collectivités à un montant d’une moyenne de 130 euros par enfant.
NON. La réforme des rythmes scolaire a été préparée en concertation avec les professionnels de l'éducation et les collectivités territoriales. Elle avait même été lanée depuis 2010 par Luc CHATEL qui avait finalement jugé urgent de ne rien faire malgré les recommandations de toute la communauté éducative, voire malgré son intime conviction si l'on en croit ses récentes déclarations. Par ailleurs, la réforme prévoit que chaque collectivité qui passe à la semaine de 4,5 jours doit négocier un Projet éducatif territorial avec l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation : associations de parents d’élèves, syndicats enseignants, administrations concernées associations, institutions culturelles et sportives. Son but est de tirer parti de toutes les ressources du territoire, de garantir une plus grande continuité éducative entre les projets des écoles et les activités proposées aux élèves en dehors du temps scolaire et d’offrir à chaque enfant un parcours éducatif cohérent et de qualité.