Prendre la bonne route

L'histoire de la voirie a pesé lourd dans les débats électoraux du printemps.

Certains semblent obnibulés, presque maladivement, par l'obsession de remettre à neuf la totalité de la voirie usselloise (plus de 200kms tout de même)...

C'est un point de vue que nous partageons car nous sommes, nous aussi, des utilisateurs et il est naturellement plus agréable de circuler sur des routes en bon état.

Mais on peut tout faire à la voirie : des rues magnifiques, des allées splendides, des ronds points fleuris, des trottoirs luisants, des avenues ombragées ...

Cependant, cela entraîne des conséquences ultérieures importantes. Effectivement, comment payer la facture de ce rêve?

3 options :

+ un emprûnt : beaucoup ont emprunté massivement à la veille d'échéances électorales avec la perspective d'un remboursement de dettes considérables;

+ une augmentation d'impôt en conséquence ( solution qui ravira, sans aucun doute, nos concitoyens [du moins ceux qui en paient !] );

+ une affectation massive des ressources municipales à ce poste de dépense, au détriment de tout les autres ( décision qui entrainera l'assentiment des associations, des oeuvres sociales, etc..)

Le groupe majoritaire de la "Gauche Unie" à la Mairie d'Ussel, a fait le choix d'augmenter, en 2011, de 47% par rapport à 2010, le budget alloué à la voirie. Un budget municipal se gère comme celui d'une famille, avec des priorités d'entretien, de fonctionnement, d'investissement, etc...

Contrairement à ce que voudraient nous laisser entendre les personnes qui souhaiteraient refaire toute la voirie ( comme ils refont le monde ), le problème n'est pas ussellois, mais bien général. 

A Egletons, par exemple, Capitale Spirituelle de la Corrèze, le maire a été freiné dans son élan par le coût gigantesque et les difficultés techniques de tous ordres, pour réaliser sa promesse électorale de remettre toute la chaussée de la ville à neuf...