Questions/Réponses : sur la Compétitivité.

Publié le par Les Socialistes d'Ussel

Pourquoi le dossier de la compétitivité a-t-il pris cette importance ?

 

 

Au cours des 10 dernières années, la France a connu un effondrement de sa compétitivité. Le constat est sans appel : perte de 750 000 emplois industriels en dix ans, déficit de notre balance commerciale passé de 40 à 70 mds d’euros de 2007 à 2011, baisse des marges des entreprises dans l’industrie de 30 à 20 % en 10 ans. Cette situation n’est pas une fatalité.


Restaurer la compétitivité est une priorité pour gagner la bataille de l’emploi. Or la compétitivité ne se décrète pas, elle ne s’improvise pas. Sur un sujet aussi important, il importe d'agir vite mais avec pertinence, pas dans la précipitation, en cédant à la dernière mode. Car un choc de «compétitivité» mal conçu aurait des effets contre productifs pour l'activité et donc pour l'emploi.

 

 

Le coût du travail est-il le principal handicap de l’économie française ?

 

 

Le Gouvernement a décidé de s’attaquer à bras le corps à ce défi de la compétitivité. Il est au travail sur ce sujet qui implique de nombreux ministères et l’action de l’Etat dans des ramifications multiples. Plutôt qu’un choc, le gouvernement propose une trajectoire, fondée à la fois sur des décisions de court terme et sur des plans d’actions de moyen terme, respectueux du dialogue social.

 

Toute la presse se focalise exclusivement sur la question du coût du travail. Or, prétendre que l'enjeu de la performance de notre économie se résume au coût du travail, en évacuant le problème de la compétitivité «hors coût», est une vision simpliste. C’est certes un vrai sujet, mais la performance :

- C’est aussi une politique d’innovation et de recherche technologique dynamique. C’est notre capacité à inventer de nouveaux produits, et à mieux les positionner en privilégiant la montée en gamme.

- C'est aussi notre capacité à lutter contre les gaspillages et les dépenses inutiles au sein de l’État, des collectivités et de la protection sociale.

- Elle dépend également de l’accès des entreprises à des financements appropriés, en fonds propres mais aussi à l’export.

- Elle peut être favorisée par la simplification des normes administratives, l’amélioration de l’efficacité de l’action publique, et la stabilité des cadres juridiques et fiscaux.

- Et bien sûr, la négociation sur la sécurisation de l’emploi.

 

Le rapport Gallois est-il enterré ?

 

Le diagnostic de Louis Gallois et ses recommandations seront précieux. Mais il reviendra au gouvernement de prendre les décisions qui s’imposent. Sur un sujet aussi complexe, il est normal que syndicats et entrepreneurs soient associés à la concertation.

Le gouvernement a fixé un calendrier, avec des échéances précises. Elles seront respectées. A l’issue des différents travaux et concertations, le Gouvernement prendra ses responsabilités.

 

 

Publié dans Politique Nationale

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