Tartuffe n'est pas mort ...

Publié le par Les Socialistes d'Ussel

 

Il y a quelques semaines, la fermeture programmée de l'EREA de Meymac, entre autres mesures aussi discutables, a fait l'effet d'une bombe en Haute-Corrèze et dans un fief très sarkozyste.

 

Aussitôt, les élus UMP, députés, maires … ce sont indignés, mobilisés : lettre au Ministre de l'Éducation Nationale, au Président de la République, déclarations énergiques aux journaux... La suppression d'un établissement scolaire, comme la suppression de postes d'enseignants, est toujours un scandale et pénalise une jeunesse plus que jamais menacée par un avenir incertain où les plus démunis auront fort peu de chances.

 

Les interventions des ténors de la Droite locale ne manque pas de piquants !

Le député de la Haute-Corrèze a, sans état d'âme, voté les mesures budgétaires visant l'Éducation Nationale : 14 000 postes supprimés en 2012; le chantre de l'UMP candidat aux législatives défend opiniâtrement la politique de Nicolas Sarkozy mais le massacre de l'école publique le laisse de marbre (Il est vrai que les profs coutent cher en travaillant si peu!).

 

D'ailleurs, autre exemple de la duplicité de la Droite, messieurs Dupont et Paillassou ont voté à l'Assemblée Nationale la loi sur la négation du génocide arménien … ce qui n'empêche nullement le 1er fédéral de l'U.M.P et Maire d'Egletons de se désolidariser complétement face aux électeurs de la communauté turque de sa commune.

Lui n'est pas le « chantre de la clarté », il est celui des ombres chinoises.

 

Il est vrai que lorsque les restrictions budgétaires frappent de plein fouet le fief électoral de ces messieurs, c'est l'indignation et l'espoir que leur intervention leur vaudra la reconnaissance de leur administrés dans les urnes. Hypocrisie, indécence, ou les deux à la fois?

 

Lorsque des mesures aussi radicales et catastrophiques pour les jeunes frappent les circonscriptions de gauche, c'est « normal », rigueur oblige.

 

Imaginons un pur cauchemar : 80% du territoire soit géré par des députés de droite, les suppressions de postes et de moyens seraient donc supportés par les 20% de citoyens qui auraient eu la stupidité de voter pour l'opposition ?

Quelle conception lamentable de la démocratie !

 

Il serait grand temps que les électeurs réfléchissent lors du choix des candidats et que les élus pèsent toutes les conséquences des mesures qu'ils prennent.

 

Certes, des options budgétaires sont nécessaires même si elles sont parfois douloureuses, mais elles doivent toujours être justifiées, évitées l'arbitraire et le favoritisme.

 

Il est grand temps de revenir aux valeurs fondamentales de solidarité et d'égalité.

Publié dans Politique Locale

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