L'UMP ou l'explosion des inégalités

Publié le par Les Socialistes d'Ussel

"Je suis allé à la rencontre des français, révolté par le fait que de plus en plus de travailleurs ne puissent pas faire vivre dignement leur famille avec leur salaire. Quand on ne peut pas faire vivre sa famille alors qu'on travaille tout le mois, on est condamné à la désespérance, parce que le travail en France n'est pas assez récompensé, pas assez valorisé, pas assez considéré." Nicolas Sarkozy - Discours de Bercy, 29 avril 2007

 

Nous aurions tous pu croire à la sincérité de ces propos... Reste que les mesures prises sont insuffisantes :

+ L'encadrement extrêmement léger des bonus n'empêche pas leur explosion : L'Union Européenne n'a fait qu'imposer un encadrement a minima des bonus et la taxe  sur les bonus des traders perçus en 2010 a eut un effet simplement anecdotique.

 

Le gouvernement Sarkozy-Fillon n'a cessé de faire des séries d'annonces ... sans lendemain :

+ Cela va faire presque 2 ans que le Président de la République a déclaré que les bénéfices des entreprises devaient être divisés en trois parts égales : 1/3 pour les salariés; 1/3 pour les actionnaires et 1/3 pour les investissements... Seulement voilà, force est de constater que rien n'a été mis en place depuis ces déclarations.

+ La prime "d'au moins 1000€" anoncée par le gouvernement qui devait être obligatoire et concerner l'ensemble des salariés des entreprises qui versent des dividendes, ne concernera que les travailleurs des entreprises de plus de 50 salariés dont les dividendes versés augmentent par rapport à l'année précédente et à la condition qu'un accord soit signé au sein de l'entreprise. A défaut d'accord, l'employeur fixe cette prime unilatéralement sans qu'il n'y ait de minimum. 

 

Absolument aucune mesure n'a été prise pour augmenter les salaires :

+ Pour la cinquième année consécutive, le gouvernement a refusé un coup de pouce au SMIC

+ Aucune mesure n'a été prise dans le sens de l'augmentation des salaires. Les heures supplémentaires ne constituent pas une augmentation de salaires et ne contribuent pas au rattrapage de la part des salaires dans la valeur ajoutée. 

+ Aucune mesure de plafonnement des écarts de rémunération n'a été prise. 

 

Alors, quelles sont les conséquences de cette passivité quinquennale et de ce manque d'audace ?

 

=> Tout d'abord, les salaires des grands patrons ne baissent pas. Et les hausses (car elles existent!) ne correspondent pas toujours aux performances industrielles ou financières. 

=> Ensuite, les bonus continuent d'être faramineux : en 2010, ce sont 7750 traders qui se sont partagés 1.75 milliards d'euros ! Comparées au salaire net moyen annuel des Français (24000€ en 2007), ces primes représentent entre cinq et dix années de travail. 

=> La droite a contribué à l'érosion du pouvoir d'achat des salariés : en laissant les tarifs du gaz et de l'électricité augmenter, en favorisant la spéculation sur le prix des logements, en augmentant les taxes sur des produits de grande consommation...

=> La prime de 1000€ a été rebaptisée "la prime de partage des profits". Elle est, dans les faits, de 300 à 500 € en moyenne, car rare sont les entrerprises qui verseront 1000 € à leurs salariés ! La prime est donc au bon vouloir de l'employeur. L'exemple extrême est celui de Sécuritas qui a proposé une prime de  ... 3.5 €, finalement relevée à 8€ par an ... Sans commentaires.

 

Alors, la question que nous poserons, sur les marchés d'Ussel, dans nos portes-à-portes, au détour d'une rue ou d'un chemin, en allant à votre rencontre; sera toujours la même :


" En mai, on continue ou on change ? "


 


 


Publié dans Présidentielles 2012

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